Le blog de philipperenaud-creations

Ce matin là, je regardais avec envie le calendrier. C'était écrit là, sur un fond bigarré. Nous étions le 20 mars. C'était aujourd'hui. Mon esprit s'évadait aussitôt. Je me voyais déjà, arpentant les monts à la recherche de jolies pierres. L'envie m'étreignait si fort après ce rude et long hiver. Mais, mes yeux ne purent pas s'empêcher d'aller du calendrier ampli de couleurs à la fenêtre où grisailles, vents et pluies me ramenaient à une certaine réalité ou à une réalité certaine: le temps défiait la saison! Il faisait encore si froid! Les plantes elles-mêmes se retenaient de toutes leur forces afin de ne pas s'ouvrir à la renaissance trop tôt, ne pas risquer une mort certaine par la morsure d'un froid venu d'au delà de l'Oural...

Alors, que faire? Faut-il se résigner? Sans doute... Fallait-il écouter tous ces griefs proférés à longueur de jour par tant d'autres? Ils maudissaient sans cesse cet état de frimas. Ils accusaient le réchauffement planétaire que pourtant la nature semblait nous démentir, fière et brutale qu'elle était avec nous. Et pourtant, il est bien là ce réchauffement, et nous en subissons déjà les insidieux effets. Alors, s'il n'est pas déjà trop tard, peut-être faut-il s'en révolter? Que pouvons nous vraiment y faire nous les "petits"?

Et dans tout cela des questions se posent... Est-ce normal que le climat change au fil des âges?... "Oui, assurément" répondent  les paléo-climatologues, le climat est une variable immuable de la vie de notre petite planète et, d'autres, bien d'autres formes ancestrales de vie, avant notre avènement ont eu à en souffrir, au point parfois d'avoir à disparaitre à jamais de l'arbre de la vie (pensez ici à ces fiers mammouths...). Les fossiles en sont le silencieux témoignage... Et puis, quelle est donc la part anthropique dans ces changements? Beaucoup selon quelques savants parmi les plus pessimistes, peu au regard des chiffres et des pourcentages exhibés par d'autres. Deux camps s'affrontent et ce monde où l'économique prime sur tout, l'emporte, hélas, un monde d'argent prompt à nier l'évidence du phénomène, un monde, libre à ses yeux, de conserver ses pratiques pour peu qu'elles rapportent encore et toujours plus!...

Et moi, je regarde tomber cette pluie, dure, forte et froide...

Alors, une pulsion créative m'emporte et je prends une toile blanche. Je la couvre d'une bonne couche de peinture noire (c'est là mon style, ma marque...) et j'y dessine ces petits, ces sans voix parmi les sans voix, ces petits donc qui se révoltent à leur tour de ce réchauffement planétaire...

Voilà... C'est un petit clin d’œil "Erphyniesque" adressé à tous comme on jette une bouteille à la mer ou des vers dans le vent...

Tiens?... Un timide rayon de soleil illumine ma fenêtre...

Erphy 03-2018